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5 février 2013 2 05 /02 /février /2013 21:16

 

La garde malade à domicile constitue une innovation dans l’organisation du service d’aide et d’accompagnement à domicile de l’association Les Compagnons de Vie A Domicile.

La garde malade à domicile assure présence et surveillance au chevet du patient

Lorsque les membres de la famille/entourage ne peuvent garder la personne malade, une garde malade à domicile peut seconder la famille et être disponible le jour ou la nuit.

Elle collabore à son bien-être et confort physique et moral. Elle apporte une aide ponctuelle ou continue. Elle assure les soins de confort (changement de protection, de vêtements, …) et des soins d’hygiène (toilette, rafraîchissement de la personne, massage prévention des escarres, …). Elle intervient, en complément de l’aide familiale et/ou infirmière pour les tâches suivantes :

 

Aide au lever, aux repas, changement de protection, aide au coucher et assure un rôle relationnel en mettant tout en œuvre pour préserver l’autonomie de la personne malade.

Le rôle des gardes malades à domicile constitue ainsi un complément indissociable de toutes les autres mesures de maintien à domicile. L’association Les compagnons De Vie A Domicile assure leur formation et mettent les gardes malades à disposition des personnes et de leurs proches à domicile. Astreinte téléphonique 24 H/7J

 

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4 septembre 2012 2 04 /09 /septembre /2012 11:10

 

Annie de VivieParmi les clichés qui ont la vie dure concernant les vieilles personnes, examinons celui de leur soit-disant incompétence ou inappétence vis-à-vis des nouvelles technologies.

Des personnes qui ont traversé le XXe siècle, seraient à priori totalement inadaptées au "progrès" représenté par ces nouveaux appareils qui démultiplient la communication, l'accès à l'information, les échanges...

Eau puis électricité à tous les étages, appareils ménagers de plus en plus sophistiqués, informatisation des lieux de travail, démultiplication des moyens de transport... Certes les générations de plus de 60 ans n'ont peut-être pas été formées aux appareils dernier cri, mais...

>  force est de constater que les ateliers Internet, accès aux technologies ne désemplissent pas dans les salons (comme celui des seniors). Les 800 Cyberbases ou Espaces publics numériques (pilotés par la Caisse des Dépôts l'actionnaire de référence d'Agevillage.com) voient l'arrivée progressive des plus âgés dans leurs ateliers d'initiation ou d'approfondissement. Les maisons de retraite proches des Cyberbases organisent des initiations, des ateliers adaptés.

> même des maladies neuro-dégénératives ne sont pas des freins à l'utilisation de ces technologiescomme nous le montrent de très nombreuses expériences. Je pense au lauréat de notre premier "Prix Lieu de Vie lieu d'envie" qui a salué l'atelier Internet d'un service de personnes malades Alzheimer. 
Où comme cette octogénaire juste diagnostiquée qui décide de reprendre sa thèse et demande à se former à la recherche en ligne.

> même les générations de l'écrit, du papier sont tentées par des services dématérialisés, s'ils prouvent leur utilité, leur réalité. Vive la qualité et la fiabilité du site Internet de la Sncf pour donner envie de se connecter à Internet ! Echanges avec son réseau (mails, réseaux sociaux), suivi de l'actualité, services bancaires, hobby (généalogie, culture, cours en ligne) mais aussi dossier de santé, suivi de la prise des médicaments, soutien de l'autonomie... Les générations de seniors sont la cible des nouveaux fabricants d'appareils et d'interfaces.

Il faut un peu de temps, d'écoute, d'accompagnement et donc de médiation humaine pour s'approprier ces nouveaux outils. Un service de maintenance compétent et patient est aussi nécessaire. 
Par ailleurs, on constate ces même attentes quel que soit l'âge de l'utilisateur, dès que l'on entre dans le champ du nouveau, du changement.

Ainsi, il aura fallu deux mois à Mme Cayet de la résidence Marceline Desbordes-Valmore du Centre Hospitalier de Douai et à sa fille Annie pour prendre en main le Système de communication via la télévision E-lio/Technosens. Aujourd'hui c'est Mme Cayet qui donne des conseils à sa fille.

Cette proposition répond aux usages attendus, via la télévision et une télécommande ultra-simplifiée 
- communiquer facilement avec ses proches par téléphone ou visio-conférence via le répertoire avec les photos et de façon illimitée.
- recevoir des messages, des photos et rester en lien avec l'extérieur, avec les plus jeunes, ravis de mettre à jour ces infos.
- informer sur la vie de la maison, rassurer en racontant les activités proposées.
- accéder à 25 chaines de TV et donc accueillir les amateurs de football qui ne sont pas abonnés, le dimanche !
Le tout au tarif d'un abonnement téléphonique ; une vraie gageure qui peut et doit se démultiplier.

Une technologie d'avenir est celle qui accompagne, soutient, accessible, non intrusive... et qui ne remplace pas le contact humain, bien au contraire, qui le stimule. Dans une société qui s'individualise, qui se technicise, la vigilance est de mise pour préserver les droits, la liberté, la sécurité, la santé... Ces enjeux inspire les artistes (Sort un film sur les relations entre un viel homme et un robot).
Mais elle ne doit pas empêcher de tester, de tenter. Les résultats sont parfois étonnants.

Voilà de quoi secouer les clichés !

 


Annie de Vivie, fondatrice d'Agevillage.com
mis à jour le 04/09/2012


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4 septembre 2012 2 04 /09 /septembre /2012 11:04

« Les mots sont les petits moteurs de la vie. Nous devons en prendre soin. » Eric Orsenna

 

La lecture en mai dernier du poème d'une étudiante en soins infirmiers intitulé « Humanitude » a rappelé à ma mémoire un texte que j’avais écrit en 2005 sur la notion de « prendre en charge ». Je l'ai revu et corrigé, maintenant que j'ai quitté la blouse blanche, et je le partage avec vous bien volontiers.Sur le site Infirmier.com La communauté infirmière

Et si l’on remplaçait « prendre en charge » par « prendre soin » ? Par ce titre un peu provocateur, je vous invite à revisiter notre langage quotidien, nous, professionnels de santé. En effet, quand j’étais infirmière, l’expression « prise en charge » a toujours un peu heurté mes oreilles. N’est-elle pas lourde à entendre, lourde de sens ? Il s’agit de prendre quoi, qui, et comment en charge ? La charge, d’ailleurs, quelle est son poids ? Et puis, une charge, c’est quoi ? Un objet ou un sujet de droits et de désirs ? Notre objet de soin, à nous soignants « de bonne volonté » est le sujet. Un sujet qui est un corps, un esprit, une âme, fait de sentiments, de sensations, de pensées et d’intuition. C’est un être global, entier dans toute sa complexité. Ne le réduisons pas à un objet et encore moins à une charge. C’est ce qu’il redoute le plus et nous le savons bien au fond de nous. Qui n’a pas entendu ses parents ou ses grands-parents leur dire un jour « je ne veux pas être une charge pour toi ». N’oublions pas la parole de nos anciens, riche d’enseignements.

J’ai été formée à une pratique, celle de la « Communication non Violente » (CNV) et cela m’a beaucoup aidé, tant dans ma vie professionnelle d’infirmière, que personnelle. Je dirais même que cette pratique à changé ma vie. Ce processus mise en mots par un psychologue américain, Marshall Rosenberg, se base sur les Évangiles, la philosophie et les actions de Gandhi et Martin Luther King ainsi que sur le concept dʼempathie de Carl Rogers. 

Les idées véhiculés par ces hommes ne sont pas nouvelles. Si cette technique de communication n’a donc rien d’extraordinaire en soi, elle propose comme alternative à la violence l’expression des sentiments et des besoins.

Il faut aider les soignants à mieux identifier leurs besoins et leurs désirs. Quels soignants veulent-ils être ? Quelles valeurs veulent-ils défendre ? Comment veulent-ils se réaliser professionnellement ? Autant de questions qui ont une incidence directe sur la façon de soigner et permettre aux patients de trouver également leur propre voie vers la guérison. Ainsi, soignants et soignés sont reconnus pleinement en tant qu’êtres humains uniques, acteurs coopérant sur un chemin de santé. Dans les cas extrêmes, dans les services de psychiatrie par exemple, les patients sont coupés de leurs besoins fondamentaux et de leur corps. Ils ont souvent grandi dans une famille qui ne les reconnaissait pas comme sujet à part entière mais comme des objets, des charges, et sont donc souvent dans l’incapacité d’accorder de la valeur à ce qu’ils sentent, perçoivent et pensent. Leur estime d’eux-mêmes est quasiment nulle.

Lire l'intégralité de l'article

 

 

 

 

 


Infirmiers.com via revue de presse H. Coulet
mis à jour le 03/09/2012


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23 août 2012 4 23 /08 /août /2012 21:05

 

Par Hélène Favier

Le gouvernement révise la politique de la ville

Le gouvernement révise la politique de la ville © MAXPPP

Le projet de "géographie prioritaire" a été présenté, mercredi, en Conseil des ministres.

Lors de sa campagne, François Hollande avait promis des politiques de la ville "durables". Objectif : en finir avec "le saupoudrage" des aides aux banlieues. Mercredi, pour sa rentrée et son premier Conseil des ministres, le gouvernement est revenu sur cette promesse de candidat et annoncé un grand chantier - une refonte de la politique de la ville -, pour le premier semestre de 2013. En quoi consiste ce projet ? Quelles sont les "zones prioritaires" concernées ? Voici quelques éléments de réponse.

• L’objectif : simplifier et rééquilibrer

Selon un constat du gouvernement, plus de huit millions de Français habitant des quartiers relevant de la politique de la ville "sont confrontés au quotidien à des inégalités persistantes". Dans les zones urbaines sensibles, le taux de chômage est au double de la moyenne nationale, un habitant sur trois vit sous le seuil de pauvreté, un habitant sur quatre renonce à des soins pour raisons financières et les jeunes y sont encore plus qu'ailleurs victimes de discriminations. La refonte de la politique de la ville a donc pour objectif de rééquilibrer ces disparités.

Le plan présenté prévoit une réforme de la "géographie prioritaire de la politique de la ville" visant à "simplifier les zonages" et "concentrer les interventions publiques sur les territoires qui en ont le plus besoin en métropole et dans les Outre-mer", a expliqué le ministre de la Ville, François Lamy.

• Le projet : une géographie prioritaire

Le plan prévoit donc la réhabilitation de quartiers ciblés sur quelques départements. Les noms de ces départements n’ont pas été communiqués. Mais la vigie des finances publiques a récemment demandé un "rééquilibrage territorial des crédits" au profit de six d’entre eux qui rencontrent les plus grandes difficultés : les Bouches-du-Rhône, l’Essonne, le Nord, le Rhône, la Seine-Saint-Denis et le Val-d'Oise.

Le gouvernement veut aussi poursuivre le programme national de rénovation urbaine déjà engagé à partir de 2003 en ouvrant la voie à de nouveau moyens pour désenclaver les quartiers.

En outre, la naissance de "zones de sécurité prioritaires" inscrivant "dans la durée" une action "aussi bien préventive que particulièrement ferme vis-à-vis des fauteurs de troubles" est également prévue.

Annoncés pour le 1er janvier 2013, les "emplois d'avenir" seront également proposés en priorité aux jeunes des quartiers populaires, très touchés par le chômage. Un dispositif d'exonérations fiscales pour les entreprises embauchant ces jeunes sera en outre examiné.

Enfin, la future Banque publique d'investissement devrait cibler ses actions sur la création d'entreprises dans les zones défavorisées.

• L’agenda : concertation en 2012, projet en 2013

Cette nouvelle étape de la politique de la ville fera l'objet d'une "concertation opérationnelle" entre octobre et décembre 2012 avant de prendre la forme d'un projet de loi élaboré lors d'un Conseil interministériel de la ville début 2013, selon François Lamy.

Dans l'immédiat, François Lamy souhaite "mobiliser" les moyens de droit commun en vue de la création de zones de sécurité prioritaires, des emplois d'avenir, etc.

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10 août 2012 5 10 /08 /août /2012 00:11

 

Menacé de boycott par les associations de parents de handicapés après une campagne marketing d’un goût douteux, le groupe agroalimentaire Bel reconnaît sa faute et présente ses excuses.

Claire CHANTRY |                                            

 Ce tampon encreur destiné aux enfants, offert en cadeau pour l’achat de produits Bel, a provoqué l’indignation de l’Union nationale des parents de personnes handicapées mentales.
Ce tampon encreur destiné aux enfants, offert en cadeau pour l’achat de produits Bel, a provoqué l’indignation de l’Union nationale des parents de personnes handicapées mentales. | (LP/T. Morel Fort.)
 
Le directeur général du groupe agroalimentaire Bel tient à faire ses excuses publiques aux personnes handicapées mentales, victimes d’une campagne de promotion estivale pour le moins indélicate qui accompagnait la vente d’un de ses produits vedettes, le Mini Babybel. Début juillet, les fromages, très prisés des enfants, étaient apparus dans les rayons des magasins avec des gadgets — en l’espèce des tampons encreurs — sur lesquels était inscrit le message « Des vacances de malade mental ».

MON ACTIVITÉ

Vos amis peuvent maintenant voir cette activitéSupprimer X
Cette démarche marketing a soulevé l’indignation de l’Unapei, l’Union nationale des associations de parents de personnes handicapées mentales. Cette dernière appelait lundi dernier au boycott des marques du groupe, qui vend notamment les produits Leerdammer, Kiri, la Vache Qui Rit, Boursin…

« Bel est tout prêt à reconnaître que ce message est extrêmement maladroit et fait ses excuses aux handicapés, nous a indiqué hier le directeur général, Etienne Lecomte. Il y a eu clairement de notre part un manque de vigilance, et une interne est en pour savoir qui est à l’origine de ce raté, même s’il est clair que le concepteur n’a pas eu l’intention de nuire. » Le responsable a aussi tenu dans la journée à formuler des excuses « privées » à l’association, avant d’ajouter : « On est très sensibles au problème. Dans nos usines, nous avons un taux important de personnes handicapées. »

« Face à cette bavure, on a arrêté cette campagne de publicité sur ces produits, et le reliquat dont on disposait a été jeté, assure le directeur. Il est trop tard pour faire un retrait des marchandises dans les rayons, mais il en reste assez peu, et le message ne sera plus visible longtemps. »

Peur du boycott ou sincère repentir? Le fait est que la réponse ne s’est pas fait attendre, après le coup de gueule lancé ce lundi par l’association. « Il faut arrêter d’utiliser des mots qui ne correspondent pas à la réalité. S’adresser ainsi aux enfants, consommateurs captifs de ces produits, sur des supports quasi pédagogiques que sont les tampons encreurs est un fait grave. Ils peuvent se sentir autorisés à reprendre cette terminologie face à un petit déficient intellectuel », s’indigne Christel Prado, présidente de l’Unapei. « On n’imagine pas les dégâts que cela peut occasionner. Sur , les internautes se servent déjà du message du Babybel Des vacances de… pour discriminer les homosexuels. Cela va à l’encontre du discours qu’il faut faire passer à la société : Tous ensemble même différents.»

Derrière cette offense, la représentante voit là une nouvelle blessure infligée aux handicapés mentaux. « La déficience intellectuelle fait l’objet d’une discrimination qui n’est pas poursuivie de la même façon que le racisme ou l’homophobie. Le Code pénal prévoit certes des peines en cas d’injures publiques de ce type, mais les victimes ont par définition moins les armes pour réagir. » Pour l’heure, l’Unapei n’entend pas porter plainte contre Bel, mais enverra des vigies sur le terrain grâce à ses 600 associations membres, afin qu’elles signalent toute discrimination faite à l’encontre des handicapés. Et les excuses publiques du groupe devraient mettre fin au boycott des fromages.

Le Parisien

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10 août 2012 5 10 /08 /août /2012 00:04
AFP/BERTRAND LANGLOIS
La ministre déléguée chargée des personnes âgées et de l'autonomie Michèle Delaunay a fait état mardi de plusieurs suicides récents de personnes âgées «particulièrement dramatiques» et a appelé à la «vigilance de tous» pour y parer. «Plusieurs suicides de personnes âgées, particulièrement dramatiques sont survenus ces derniers jours», écrit la ministre dans un communiqué.                                  «Chacun de ceux dont nous avons eu connaissance», précise la ministre, avait un «caractère radical» caractéristique des gestes désespérés de personnes vieillissantes. «Il s'agit bien d'en finir avec une vie qui ne paraît plus digne d'être vécue,» ajoute-t-elle.

Ces suicides augmentent en nombre et surviennent de préférence l'été, une période où les personnes âgées se sentent davantage isolées et inutiles, dit la ministre, qui en appelle à «la vigilance de tous». «Chacun de nous est comptable de ces suicides: proches parents, pouvoirs publics, lesquels in extremis, ne peuvent pas tout car ce sont souvent les dernières heures qui emportent leur décision de passer à l'acte», poursuit Mme Delaunay.

Dans la loi «d'anticipation et d'accompagnement de la perte d'autonomie» qu'elle a pour mission de préparer la ministre souhaite inscrire quelques priorités comme «la lutte contre l'isolement des âgés, le rétablissement de liens intergénérationnels et de voisinage, l'amélioration des conditions sociales» des plus pauvres.

On observe les taux de les plus élevés chez les plus de 85 ans

Dans le blog qu'elle tient régulièrement sur internet, sous le titre «Suicides de vieux», Michèle Delaunay donne des détails sur trois suicides survenus ces deux derniers jours.

Elle évoque une femme ayant sauté du 5e étage d'une résidence-foyer, un homme qui s'est tiré un coup de fusil dans la bouche, et un autre qui «a marché avant de s'ensevelir dans un fossé pour y mourir tranquille». «L'été. L'été meurtrier», conclut la ministre dans sa chronique du 7 août.

Selon des chiffres fournis par France Prévention suicide fin 2010, c'est dans la tranche des plus de 85 ans que l'on observe les taux de suicide les plus élevés (39,7 morts par suicide pour 100 000 habitants de plus de 85 ans, soit un taux deux fois supérieur à celui des 25-44 ans).

En 2007, sur un total de 7 419 décès masculins par suicide, 25 avaient été commis par des plus de 94 ans, 106 avaient eu lieu parmi les 90-94 ans, 274 parmi les 85-89 ans et 453 dans la tranche des 80-84 ans. Les suicides de femmes en général et de femmes âgées en particulier sont trois fois moins nombreux que ceux des hommes.
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21 juillet 2012 6 21 /07 /juillet /2012 16:40

Un énième rapport sur la situation des banlieues juge durement les politiques prioritaires menées. Les dispositifs s'empilent au rythme des alternances: ZUS, ZFU, CUCS, ANRU... pourquoi tant de sigles?

Pour les besoins de la démonstration, nous allons supposer que vous résidez dans le quartier des Cinéastes ou celui de La Plaine, à Epinay-sous-Sénart dans l'Essonne (91).

Comme la plupart des habitants du coin vous l'ignorez sans doute, mais vous vivez dans le périmètre d'un Cucs -un contrat urbain de cohésion sociale. Vous êtes aussi dans une ZUS (zone urbaine sensible) de priorité 1, une ZRU (zone de redynamisation urbaine) et une ZFU (zone franche urbaine). Mais ça n'est pas tout. Vous vivez dans un quartier faisant l'objet d'une convention de rénovation urbaine pilotée par l'agence nationale de rénovation urbaine (Anru).

En temps que zusien, vous êtes aussi la plus petite unité statistique d'un périmètre observé quotidiennement par une armada de spécialistes. Car la banlieue est un espace où on manque de tout, sauf de données: taux de chômage des 18-25 ans, répartition des générations et des nationalités, revenu médian, part des familles isolées ou nombreuses et même indice de masse corporelle ou part des femmes en surpoids, la profusion des chiffres qui évaluent les politiques de la ville donne le tournis.

Bienvenue dans un monde d'acronymes, de circulaires, de périmètres et de zonages de géographie prioritaire, de plans Marshall et de rénovation: celui de la politique de la ville, sur lequel s'est penchée la Cour des comptes dans un rapport publié le 18 juillet. Constat: les dispositifs s'empilent, les périmètres s'enchevêtrent, les observatoires livrent des cargaisons de chiffres sans que l'objectif -la réduction des inégalités entre ces quartiers et le reste du pays- n'ait été atteint.

«ZUS et Cucs non ZUS», bienvenue dans le monde de la géographie prioritaire

La Cour des comptes officialise (...) Lire la suite sur Slate.fr

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18 juillet 2012 3 18 /07 /juillet /2012 11:45

 Ils suggèrent d'entamer une réforme géographique des zones avec pour cibles les quartiers prioritaires dans six départements et rappellent que le financement du dispositif n'est pas bouclé.

AFP
AFP

Empilement des dispositifs, organisation éclatée, politique insuffisamment pilotée, mobilisation des financements de droit commun toujours aussi faible, le rapport de la Cour des comptes sur dix ans de politique de la ville, publié ce mardi matin, est plus que sévère. Alors que le gouvernement prépare une troisième étape de la décentralisation et que se profile une nouvelle phase du plan de rénovation urbaine qui prend officiellement fin en 2013, les sages de la rue Cambon et les chambres régionales des comptes ont passé au crible 751 Zones urbaines sensibles, au sein desquelles on décompte 416 zones de redynamisation urbaine, comprenant elles-même 100 zones franches urbaines. A ces zones s'ajoutent 2.493 quartiers définis de manière contractuelle par l'Etat et les collectivités locales dont 70 % ne sont pas classés en zone urbaine sensible !

Six départements prioritaires

Face à ce poème à la Prévert, fruit de quarante ans de politique, _les premiers programmes de développement social des quartiers (DSQ) datent de 1981 _ , le rapport publié ce matin préconise d'engager une réforme de la géographie prioritaire « préalable indispensable à l'élaboration de tout nouvelle mesure de la politique de la ville ». En clair, déterminer les priorités, et se concentrer sur six départements Seine-Saint-Denis, Val d'Oise, Essonne Nord, Bouches du Rhône et Rhône.

Mais choisir les élus est plus que complexe en temps de crise : 4,4 millions de personnes vivent en ZUS, soit 7 % de la population française, des habitants plus jeunes (un sur trois a moins de 20 ans), un quart des familles sont monoparentales, la moitié ne dispose d'aucun diplôme supérieur au brevet, le taux de chômage atteint 20,9 % de la population active. « Les mesures entreprises au cours des dix dernières années ont eu des effets positifs sur le développement économique et l'amélioration de l'habitat, mais elles n'ont pas eu d'impact suffisant pour changer durablement la vie quotidienne de la population et n'ont pas fait émerger une offre d'habitat diversifié » martèle le rapport.

On se souvient que l'objectif prioritaire de la loi de 2003 était de rétablir la mixité sociale, et de réduire les écarts entre les quartiers et les villes environnantes.

Reconstruire ne suffit pas

Physiquement les quartiers ont été rénovés. Les enquêtes de satisfaction réalisées auprès des habitants des 100 premiers quartiers signataires montre un niveau de satisfaction élevé. Dans l'état actuel des conventions signées par l'Agence nationale de rénovation urbaine, plus de 73.000 logements ont été démolis, 39.700 ont été reconstruits, plus de 124.000 réhabilités. Les démolitions et les constructions programmées atteignent respectivement 55 % et 51 % des objectifs fixés par la loi. Les objectifs de réhabilitation sont quant à eux atteints aux deux tiers.

Mais reconstruire ne suffit pas : le taux de pauvreté dans les ZUS (32,4 %) reste bien supérieur à ceux des quartiers situés en dehors de ces zones (12,2 %). L'explication souvent avancée de la propension des habitants à quitter ces territoires lorsqu'ils se sentent mieux ne suffit plus. Il faut réorganiser l'ensemble du dispositif prônent les experts soulignant que depuis 2002 onze personnes ont occupé le poste de ministre chargé de la Politique de la ville. Le comité interministériel des villes n'a siégé que quatre fois depuis 2001. Pire, sur 61 mesures édictées lors de la réunion du 18 février 2011... seulement 32 sont en cours de mise en oeuvre.

Concentrer les efforts

Les collectivités locales sont elles aussi visées : les grandes villes Toulouse, Roubaix, Amiens, Le Havre concernées depuis 30 ans disposent d'équipes étoffées. Mais elles ont été incapables de mobiliser autour de ce thème intercommunalités et communautés de communes. Résultat, les relogements des familles lorsque leurs immeubles vétustes sont détruits où rénovés sont bien souvent effectués dans les quartiers.

La mixité sociale au sein des quartiers n'a pas progressé : « la banalisation des quartiers de la politique de la ville sur le marché immobilier n'est pas réalisée et ne constitue toujours pas un objectif réaliste », pointe la cour rappelant que moins de 10 % de l'offre nouvelle de logements se fait sous forme d'accession à la propriété.

La cour recommande de concentrer les efforts sur les zones qui présentent les plus de difficultés en se fixant un objectif de nouveaux contrats de la politique de la ville pour 2014. Mais elle rappelle surtout que le financement du dispositif n'est pas bouclé et est « très incertain ». Le plan national de rénovation urbaine était prévu à 42,6 milliards d'euros sur la période 2004-2013, dont 12 milliards de subventions à l'Agence nationale de rénovation urbaine (Anru).

Le ministre en charge de la Ville, François Lamy, a récemment averti qu'un nouveau plan pour lequel s'est engagé François Hollande durant sa campagne « ne pourra être lancé qu'après l'évaluation complète du premier, après la réforme de la géographie prioritaire, et en fonction des marges de manoeuvre que le gouvernement pourra dégager ».

Écrit par Julie CHAUVEAU
Journaliste
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17 juillet 2012 2 17 /07 /juillet /2012 21:20

  

Un quartier de Créteil (Val-de-Marne)
Un quartier de Créteil (Val-de-Marne)Crédits photo : JACQUES DEMARTHON/AFP
  

Un rapport de la Cour des comptes pointe du doigt la gestion chaotique de la rénovation urbaine ces dix dernières années. Cette dernière n'a pas permis de réduire les inégalités dans les quartiers sensibles.

La Cour des comptes vient de rendre un rapport établissant un constat sévère sur la politique de la ville de ces dix dernières années. Le Programme national de rénovation urbaine (PNRU) lancé en 2003 par Jean-Louis Borloo, alors ministre de la Cohésion sociale, n'a «pas atteint ses objectifs» selon l'institution. Les disparités socio-économiques entre les zones urbaines sensibles et le reste de l'habitat français sont ainsi restées stables, quand elles ne se sont pas renforcées.

Le constat: les inégalités demeurent

En dépit de dix années d'interventionnisme, et de 42 milliards d'euros débloqués par l'Agence nationale pour la rénovation urbaine pour réhabiliter ou reconstruire les quartiers, les inégalités sont persistantes entre les 751 zones urbaines sensibles (ZUS) et le reste du pays. Le taux de chômage des 15-59 ans est ainsi de 20,9% dans les ZUS, contre 10,3% au niveau national. Cet écart, du simple au double, «est le plus important enregistré depuis 2003».

La proportion de personnes vivants sous le seuil de pauvreté dans ces quartiers est passée de 30,5% à 32,4% de 2006 à 2009, contre 12% en moyenne ailleurs. Et si le taux de réussite au brevet a progressé de près de 6 points en six ans (de 68,3% à 74,1%), il reste bien en deça des résultats nationaux (85,1% en 2010).

Le rapport rappelle également que la poursuite du financement de ce programme est incertain, alors que seuls «53% des démolitions prévues ont été réalisées, 30% de l'offre de logements a été reconstituée et 39% des logements ont été réhabilités».

Les principales causes de cet échec

Un trop grand nombre d'échelons

Une simple carte résume à elle seule le principal problème de la politique de la ville: une multiplicité de «zones» (urbaines sensibles/franches urbaines/de redynamisation urbaine), sans compter les «quartiers très prioritaires» de la «dynamique Espoir banlieues», qui s'enchevêtrent les unes sur les autres sans grande cohérence.

 

À Roubaix, zones urbaines sensibles (rose), zones franches urbaines (orange) et contrats urbains de cohésion sociale (bleu et violet) se mélangent sans cohérence.
À Roubaix, zones urbaines sensibles (rose), zones franches urbaines (orange) et contrats urbains de cohésion sociale (bleu et violet) se mélangent sans cohérence.

 

Conséquence de cet éclatement: une multiplicité d'acteurs avec qui il n'est pas facile de travailler tant le périmètre d'action de chacun n'est pas clairement défini.

La Cour des comptes conseille de réduire drastiquement le nombre de quartiers ciblés afin de renforcer l'efficacité de l'aide. L'institution rappelle qu'en Allemagne, 392 quartiers participent au programme «ville sociale», tandis qu'en Espagne seuls 17 quartiers sont considérés comme «vulnérables» dans tout le pays. En France, une réforme de la définition des 751 ZUS était prévue pour 2012, mais le précédent gouvernement l'a renvoyée à 2014.

 

 

Un suivi difficile des actions

Pour chiffrer et mesurer l'efficacité des efforts débloqués par l'État, mais aussi les régions, départements, intercommunalités, communes ou associations, mieux vaut utiliser des outils de mesures communs. Ce n'est pas le cas à l'heure actuelle. Pis encore, la Cour des comptes affirme qu'il n'existe aucun outil permettant de chiffrer, et donc de vérifier, les efforts des administrations envers les quartiers en difficulté!

Au niveau local, la Cour dénonce le manque de contrôle des associations aidées par des crédits publics, dont les crédits sont accordés «sans engagements sur les objectifs». Sans surprise, des crédits sont donc accordés à des petites structures ayant des projets identiques «pour des résultats souvent peu lisibles».

Des crédits mal répartis

La Cour des comptes constate que les départements les plus touchés par les difficultés urbaines sont paradoxalement les moins bien dotés en aides publiques. En Ile-de-France, la Seine-Saint-Denis ne reçoit ainsi que 31€ par an par habitant, contre 66,1€ en Essonne ou 70,8€ dans les Yvelines. A contrario, «de nombreux départements ruraux ou semi-ruraux ont pour leur part des ratios très supérieurs au ratio moyen».

De plus, une partie de ces crédits sont utilisés pour financer des projets relevant de l'action de l'État. Le rapport pointe ainsi des doublons dans le domaine de l'éducation. L'Agence nationale pour la cohésion sociale et l'égalité des chances (Acsé) a ainsi consacré 94,8 millions d'euros à la réussite scolaire en 2010, alors qu'il s'agit d'un domaine déjà pris en charge par l'Education nationale.

L'emploi, le grand oublié

Le rapport constate que les contrats aidés ne ciblent pas assez les ZUS. De même, si les «contrats d'autonomie» (dispositif où un jeune de moins de 26 ans résidant en ZUS se voit aidé pendant six mois pour trouver un travail ou monter une entreprise) ont la cote (41.000 signatures en 2011), «moins de 25% des contrats signés ont débouché sur un emploi ou une qualification».

La Cour déplore également l'absence d'agences Pôle Emploi dans la plupart des quartiers visés par un contrat urbain de cohésion sociale (CUCS). Dans ces derniers, le nombre de chômeurs suivis par les conseillers est bien plus élevé qu'ailleurs dans le pays. La qualité du suivi s'en ressent.

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17 juillet 2012 2 17 /07 /juillet /2012 13:49

Le ministre délégué à la Ville, François Lamy qui doit remettre mardi à Jean-Marc Ayrault sa feuille de route, réagit au dernier rapport de la Cour des comptes. Interview.

   

Le ministre délégué à la Ville, François Lamy. (MEHDI FEDOUACH / AFP)

Le ministre délégué à la Ville, François Lamy. (MEHDI FEDOUACH / AFP)

Alors que la Cour des comptes vient de remettre un rapport très sévère sur le bilan de la politique de la Ville de ces dix dernières années, François Lamy, ministre délégué à la Ville doit être reçu, mardi 17 juillet, par le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, pour dresser la future feuille de route du nouveau Programme national de rénovation urbaine (PNRU).

Que pensez-vous des conclusions de la Cour des comptes sur la politique de la Ville ?

- Je partage l'essentiel des orientations et des conclusions de l'institution. Elles rejoignent le constat que j'ai pu faire sur le terrain au cours de mes premiers mois de ministre. On doit faire face depuis plusieurs années à une diminution des moyens engagés et à une superposition de dispositifs peu lisibles. J'ai donc rencontré dès ma prise de fonction les associations d'élus locaux de quartiers pour préparer la mise en place d'une nouvelle politique globale dès début 2013.

Quelles sont les principaux dossiers que vous allez aborder avec le Premier ministre?

- Il faut refondre complètement la carte de la politique de la Ville, pour concentrer davantage les moyens là où on en a le plus besoin. Il faut aussi mettre en place un nouveau contrat unique avec les acteurs locaux, qui concilie plus finement rénovation urbaine et cohésion sociale. Nous allons redéfinir, comme le recommande la Cour des comptes, les priorités géographiques et renforcer le pilotage de la politique de la Ville. Il faut casser la politique du ghetto. François Hollande s'était engagé à lancer un nouveau programme de rénovation urbaine (PNRU), la promesse sera tenue.

Comment le gouvernement peut-il conjuguer rigueur budgétaire et ambitions pour les quartiers ?

Il faut privilégier les contrats locaux aux contrats nationaux. Baser notre travail sur l'expérience du terrain, aussi bien celle des acteurs associatifs que celle des élus locaux qui connaissent bien la situation. Ce n'est pas simplement une question de moyens et d'effectifs : on est capable de faire mieux avec les crédits actuels. Il faut vraiment concentrer nos efforts sur les quartiers les plus en difficultés. Pas sûr qu'un "Grenelle des quartiers" soit nécessaire, car cela pourrait créer des espoirs déçus et des désillusions. Mais il faut une nouvelle carte de la politique de la Ville".

Interview de François Lamy, ministre délégué à la Ville par Guillaume Stoll - Le Nouvel Observateur (le 17 juillet 2012)

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