Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
10 août 2012 5 10 /08 /août /2012 00:11

 

Menacé de boycott par les associations de parents de handicapés après une campagne marketing d’un goût douteux, le groupe agroalimentaire Bel reconnaît sa faute et présente ses excuses.

Claire CHANTRY |                                            

 Ce tampon encreur destiné aux enfants, offert en cadeau pour l’achat de produits Bel, a provoqué l’indignation de l’Union nationale des parents de personnes handicapées mentales.
Ce tampon encreur destiné aux enfants, offert en cadeau pour l’achat de produits Bel, a provoqué l’indignation de l’Union nationale des parents de personnes handicapées mentales. | (LP/T. Morel Fort.)
 
Le directeur général du groupe agroalimentaire Bel tient à faire ses excuses publiques aux personnes handicapées mentales, victimes d’une campagne de promotion estivale pour le moins indélicate qui accompagnait la vente d’un de ses produits vedettes, le Mini Babybel. Début juillet, les fromages, très prisés des enfants, étaient apparus dans les rayons des magasins avec des gadgets — en l’espèce des tampons encreurs — sur lesquels était inscrit le message « Des vacances de malade mental ».

MON ACTIVITÉ

Vos amis peuvent maintenant voir cette activitéSupprimer X
Cette démarche marketing a soulevé l’indignation de l’Unapei, l’Union nationale des associations de parents de personnes handicapées mentales. Cette dernière appelait lundi dernier au boycott des marques du groupe, qui vend notamment les produits Leerdammer, Kiri, la Vache Qui Rit, Boursin…

« Bel est tout prêt à reconnaître que ce message est extrêmement maladroit et fait ses excuses aux handicapés, nous a indiqué hier le directeur général, Etienne Lecomte. Il y a eu clairement de notre part un manque de vigilance, et une interne est en pour savoir qui est à l’origine de ce raté, même s’il est clair que le concepteur n’a pas eu l’intention de nuire. » Le responsable a aussi tenu dans la journée à formuler des excuses « privées » à l’association, avant d’ajouter : « On est très sensibles au problème. Dans nos usines, nous avons un taux important de personnes handicapées. »

« Face à cette bavure, on a arrêté cette campagne de publicité sur ces produits, et le reliquat dont on disposait a été jeté, assure le directeur. Il est trop tard pour faire un retrait des marchandises dans les rayons, mais il en reste assez peu, et le message ne sera plus visible longtemps. »

Peur du boycott ou sincère repentir? Le fait est que la réponse ne s’est pas fait attendre, après le coup de gueule lancé ce lundi par l’association. « Il faut arrêter d’utiliser des mots qui ne correspondent pas à la réalité. S’adresser ainsi aux enfants, consommateurs captifs de ces produits, sur des supports quasi pédagogiques que sont les tampons encreurs est un fait grave. Ils peuvent se sentir autorisés à reprendre cette terminologie face à un petit déficient intellectuel », s’indigne Christel Prado, présidente de l’Unapei. « On n’imagine pas les dégâts que cela peut occasionner. Sur , les internautes se servent déjà du message du Babybel Des vacances de… pour discriminer les homosexuels. Cela va à l’encontre du discours qu’il faut faire passer à la société : Tous ensemble même différents.»

Derrière cette offense, la représentante voit là une nouvelle blessure infligée aux handicapés mentaux. « La déficience intellectuelle fait l’objet d’une discrimination qui n’est pas poursuivie de la même façon que le racisme ou l’homophobie. Le Code pénal prévoit certes des peines en cas d’injures publiques de ce type, mais les victimes ont par définition moins les armes pour réagir. » Pour l’heure, l’Unapei n’entend pas porter plainte contre Bel, mais enverra des vigies sur le terrain grâce à ses 600 associations membres, afin qu’elles signalent toute discrimination faite à l’encontre des handicapés. Et les excuses publiques du groupe devraient mettre fin au boycott des fromages.

Le Parisien

Partager cet article
Repost0
7 juillet 2012 6 07 /07 /juillet /2012 19:29
 
Un rapport sénatorial, dévoilé mercredi, évalue l'application de la loi handicap du 11 février 2005.Un rapport sénatorial, dévoilé mercredi, évalue l'application de la loi handicap du 11 février 2005. | AFP/MYCHELE DANIAU
 
Présenté mercredi 4 juillet, un rapport sénatorial note "des avancées réelles", mais "une application encore insuffisante" de la loi handicap du 11 février 2005, qui rend notamment obligatoire l'accessibilité des bâtiments publics, et l'emploi de 6 % de salariés handicapés par entreprise, d'ici 2015.
Si des progrès sont à noter dans plusieurs domaines, comme les maisons départementales pour personnes handicapées (MDPH) et la scolarisation des enfants, certains objectifs, comme l'accessibilité des établissements reçevant du public (ERP), ne pourront être tenus d'ici trois ans. Les sénatrices Isabelle Debré (UMP) et Claire-Lise Campion (PS), auteures du rapport, reviennent sur ses principales conclusions.
Le Monde.fr : dans votre évaluation, vous notez un "réel progrès", celui des MDPH. Mais à quelles difficultés font-elles encore face ?
Isabelle Debré : les MDPH étaient un objectif très ambitieux de la loi de 2005, mais elles sont désormais confrontées à des problèmes financiers et humains. Ces maisons sont submergées de dossiers, et connaissent un très fort problème d'effectifs. Les délais de traitement peuvent atteindre six à huit mois.
Claire-Lise Campion : elles connaissent des dysfonctionnements importants dans leur gestion, du fait de charges de travail considérables. Les MDPH sont également pilotées par des groupements d'intérêts publics, qui incluent aussi bien les conseils généraux, les services de l'Etat que la direction départementale de la cohésion sociale et les associations. Ainsi, les départements ne sont pas les seuls à gérer ces maisons, alors qu'ils les financent de plus en plus.

Il faut regarder ce pilotage de plus près, et noter qu'il y a un vrai manque d'harmonie sur le plan national. D'un département à l'autre, les pratiques sont différentes. Il faut plus d'équité, et la Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie, par exemple, pourrait mieux coordonner tout cela.

Quel est l'impact des actions menées pour les personnes handicapées sur les budgets des départements depuis 2005 ?
Isabelle Debré : le coût pour les départements est très important. La part de l'application de la loi handicap dans les budgets départementaux est en profonde augmentation – c'est un effort constant des conseils généraux. Mais cette loi de 2005 est très ambitieuse, et il est nécessaire de se demander : avons-nous vraiment les moyens de nos ambitions ? Il faut faire preuve de pragmatisme, nous ne pourrons pas tout faire.
Claire-Lise Campion : la prestation de compensation du handicap par exemple – "avancée majeure de la loi de 2005", selon le rapport – coûte extrêmement cher. Elle a représenté une masse financière colossale entre 2007 et aujourd'hui.
Vous dénoncez dans votre rapport "la mauvaise volonté de certains". Qui visez-vous en particulier ?
Isabelle Debré : qu'il s'agisse de collectivités locales ou territoriales, personne n'est vraiment de "mauvaise volonté". Nous l'avons dit pour attirer l'attention. Notre but n'était pas de noter, de faire une hiérarchie entre les collectivités. Les mentalités ont changé, et les principaux problèmes de gestion sont souvent dus à la faisabilité des choses. Il est par exemple très difficile, et extrêmement cher, de rendre des bâtiments construits accessibles aux personnes handicapées. Il faut aussi faire preuve de bon sens.
Claire-Lise Campion : il y a tout de même, à mon sens, un manque de volonté politique depuis cinq ans. Actuellement, aucune donnée n'existe sur l'avancement de la mise en accessibilité des bâtiments, comme prévue par la loi de 2005. Certains projets de loi ont d'ailleurs tenté de revenir sur ces avancées. Nous avons besoin d'un pilotage politique fort, comme la création d'une agence nationale pour l'accessibilité.
Mais il est indéniable qu'une dynamique est en route. Nous restons pragmatiques : si l'on sait que l'on ne pourra pas rendre certains bâtiments historiques accessibles aux handicapés, aucune dérogation ne sera cependant donnée aux bâtiments neufs. Ils devront tous, sans exception, se conformer aux normes d'accessibilité.
Les entreprises sont-elles plus enclines à recruter des personnes handicapées aujourd'hui ?
Isabelle Debré : les choses vont beaucoup mieux. On constatait en 2009 que 65 % des établissements employaient directement au moins un travailleur handicapé, contre 53 % trois ans plus tôt. Moins d'entreprises paient des amendes pour ne pas employer des salariés handicapés, ce qui signifie qu'un effort est fait.
Le principal obstacle reste l'accessibilité, et le faible niveau de qualification des personnes handicapées. 83 % d'entre eux ont une qualification égale ou inférieure à un CAP ou BEP. Il y aussi des entreprises qui ne peuvent simplement pas embaucher de personnes handicapées. Pensez aux chantiers, par exemple.
Claire-Lise Campion : il y a des améliorations. L'objectif est de 6 % de salariés handicapés en entreprise d'ici 2015. Nous sommes déjà à 4,2 % dans le secteur public, et à 2,7 % dans le privé. Vous avez, sans doute, des réticences de la part de certaines entreprises. Et il y a aussi une réelle méconnaissance des employeurs, qui préfèrent continuer de payer des amendes, car ils ne savent pas comment s'y prendre pour accueillir des salariés handicapés.
Vous évoquez le manque de formation des travailleurs handicapés. La scolarisation est d'ailleurs un point clef de votre rapport...
Isabelle Debré : on note une progression incontestable, un vrai mouvement d'ouverture dans les écoles : 55 000 enfants supplémentaires ont été accueillis depuis 2006. Mais 20 000 enfants handicapés scolarisables ne le sont toujours pas. Là aussi, il y a disparité : des départements sont beaucoup mieux équipés que d'autres.
Et du fait de certains manques d'équipement ou d'accompagnement, on constate des ruptures dans la scolarisation, notamment au niveau secondaire. Le manque d'auxiliaires de vie scolaire (AVS) est un réel problème, car les budgets ne suivent pas. Ils sont embauchés sous contrat de trois ans, renouvelables une fois. S'ils étaient titularisés, cela représenterait un fonctionnaire de plus par enfant. Les finances ne peuvent pas suivre.
Claire-Lise Campion : en terme de coût financier, la question de la scolarisation et de l'accompagnement des enfants est principale. Il y a un manque énorme, aussi bien humain que budgétaire. C'est pour cela qu'il faut réactiver, dès septembre, un groupe de travail national sur les AVS.
Qu'entendez-vous par la démarche d'"acculturation à la notion d'accessibilité universelle" dans votre rapport ?
Isabelle Debré : certains ne se rendent pas compte de l'isolement dans lequel se trouvent les handicapés. Il faut habituer nos citoyens à la différence, dès le premier âge. Par exemple, accueillir des enfants trisomiques à la crèche. Mais il y a déjà eu une prise de conscience radicale. Le regard sur le handicap a changé.
Claire-Lise Campion : il y a dans notre société un manque de connaissances, de perception des réalités du monde du handicap. Cela passe par un meilleur accès à la connaissance et à l'information. Il est temps que l'on intègre dans nos têtes que le handicap n'est pas un poids.
Propos recueillis par Valentine Pasquesoone
Partager cet article
Repost0
6 juillet 2012 5 06 /07 /juillet /2012 21:22
Chaque année, la Fondation Médéric Alzheimer ausculte les progrès – ou pas – réalisés dans la prise en charge des malades d’Alzheimer, à domicile et en établissement. Voici, en quelques chiffres, l’état des lieux dressé par la Fondation.

© Samy Eisenstein
L’état des lieux des dispositifs de prise en charge des malades d’Alzheimer de la Fondation Méderic Alzheimer est plutôt encourageant : « L’analyse des résultats de l’enquête 2011 confirme le développement de tous les dispositifs classiques tels que les consultations mémoire labellisées, les accueils de jour, les unités spécifiques Alzheimer en établissements d’hébergement, les réunions d’information pour les aidants familiaux, et met en évidence le développement des dispositifs créés dans le cadre du 3e Plan Alzheimer, comme les Maia, les Pasa, les UHR, les plateformes de répit », explique ainsi la Fondation, qui souligne aussi « que des dispositifs originaux, mis en place à l’initiative du secteur associatif, tels que les bistrots mémoire, les cafés rencontres, les visites au musée, sont de plus en plus présents dans le paysage de l’aide conjointe aux personnes malades et aux aidants ».

Voici quelques chiffres très parlants de la prise en charge Alzheimer en France, tels que relevés par la Fondation : 511 consultations mémoire en France, dont 403 labellisées, soit une consultation mémoire labellisée pour 14 000 personnes de 75 ans ou plus ; 1 098 lieux d’information ou de coordination gérontologique, dont 57 maison pour l’autonomie et l’intégration des malades Alzheimer ; 1 781 accueils de jour avec 11 744 places ; 2 385 dispositifs d’aide aux aidants ; 91 % des 6 821 Ehpad et 95 % des 540 USLD accueillent à l’entrée les personnes malades – parmi eux, 2 456 Ehpad ou USLD ont une unité spécifique Alzheimer, 84 ont une UHR et 327 Ehpad disposent d’un Pasa.

Même si, dans 50 % des Ehpad et 63 % des USLD, les personnes hébergées sont atteintes de troubles cognitifs modérés et sévères, 75 % des accueils de jour, 72 % des Ehpad et 43 % des USLD mettent des limites à l’admission des malades.

Partager cet article
Repost0
28 mai 2012 1 28 /05 /mai /2012 20:40



La Journée de solidarité a rapporté 2,33 milliards d'euros en 2011
Par Les Echos 

La Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie assure avoir redistribué 1,4 milliard au bénéfice des personnes âgées et 933 millions au bénéfice des personnes handicapées. Comme chaque année depuis son instauration, la polémique a refait surface.
Bloomberg


La Journée de solidarité, dont le principe et l'utilisation des fonds fait toujours débat, a rapporté 2,33 milliards d'euros en 2011, a indiqué vendredi la Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie (CNSA), qui gère ses recettes. Créée en 2004 après la canicule de 2003, cette journée, initialement fixée au lundi de Pentecôte, est un jour de travail non rémunéré dont les fruits financent la prise en charge des personnes âgées et handicapées. Depuis 2008, elle est organisée 'à la carte'. Du coup, lundi 28 mai, certains salariés travailleront, d'autres non. Depuis son instauration, la journée a rapporté plus de 15 milliards d'euros, a indiqué la CNSA.

En 2011, 2,33 milliards ont été collectés par les employeurs publics et privés, un montant en hausse de 4,2% par rapport à 2010, a-t-elle précisé, assurant avoir redistribué 1,4 milliard au bénéfice des personnes âgées et 933 millions au bénéfice des personnes handicapées. Les recettes 'ont par exemple servi à financer des travaux de modernisation ou de reconstruction de maisons de retraite ou d'instituts spécialisés pour personnes handicapées', a noté la CNSA.
La journée fait encore débat

Mais comme chaque année, la polémique autour du principe de cette journée ou l'utilisation des fonds a refait surface. Ainsi pour l'AD-PA, qui regroupe les directeurs de services à domicile et d'établissements pour personnes âgées, près de 2,5 milliards d'euros, dont 500 millions d'euros en 2011, 'n'ont pas été dépensés comme prévu'. L'association a notamment dénoncé des 'suppressions d'emplois' dans les établissements, comme à domicile. En avril, le gouvernement avait reconnu que près de 225 millions d'euros de crédits destinés aux personnes âgées n'avaient pas été dépensés en 2011, expliquant cet excédent par des 'retards dans l'installation de places nouvelles' d'accueil.

La CFTC a de son côté écrit au ministre du Travail, Michel Sapin, pour dénoncer une mesure 'injuste vis-à-vis des salariés et de leurs familles'. Cette journée s'est traduite par 'des aberrations économiques et sociales', a déploré le syndicat, citant par exemple l'obligation de travailler une journée de plus faite à des salariés qui sont régulièrement au chômage technique.
LES ECHOS (SOURCE AFP

Partager cet article
Repost0
24 avril 2012 2 24 /04 /avril /2012 10:23



 

La FISAF (Fédération Nationale pour l'Insertion des Personnes Sourdes et des Personnes Aveugles en France), affirme qu'une société véritablement inclusive est une société qui sait articuler une politique de droits individuels à une politique volontariste structurée autour du concept de solidarité nationale.

Attentive aux programmes des candidats concernant l'accès à un accompagnement de qualité, les questions de scolarisation et de formation professionnelle, d'insertion professionnelle et de maintien dans l'emploi, d'accessibilité, de prise
en compte des déficits sensoriels au grand-âge, la FISAF leur a soumis ses propositions sur ces différentes thématiques.

Sur ce dernier point, elle précise qu’il il faudra étendre aux personnes devenant sourdes et aveugles du fait de l'âge, les services et les structures adaptées de diagnostic, d'accompagnement et d'aides destinées aujourd'hui aux personnes handicapées.

Télécharger le document "La FISAF interroge les candidats à l'élection présidentielle

 

Partager cet article
Repost0
2 avril 2012 1 02 /04 /avril /2012 11:03

 

La confédération handicap et emploi tire la sonnette d'alarme et soumet ses propositions

C'est dans un contexte de "dégradation de la situation économique et sociale" des personnes handicapées que la Confédération nationale handicap et emploi des organismes de placements spécialisés (Cheops) a présenté le 26 mars 2012 ses propositions pour améliorer l'accès et le maintien dans l'emploi.

Précarité
Au 30 juin 2011, 273 308 personnes handicapées était inscrites à Pôle Emploi constate la confédération. Une augmentation de 13,9%, bien supérieure à celle de l'ensemble du public (4,3%), qui fait des personnes handicapées les premières victimes de la hausse du chômage, dénonce Cheops. Cette population est majoritairement masculine, âgée et sous-qualifiée. Son maintien dans l'emploi est difficile et le chômage de longue durée plus marqué que pour le public valide.

Les propositions
Partant de ce constat, la confédération a présenté 22 propositions articulées autour de 4 axes majeurs avec comme objectif central d'intégrer les organismes de placements spécialisés (conventionnés Cap Emploi) au coeur du système de recrutement, d'accès et de maintien des personnes handicapées dans l'emploi :

  1. Renforcer l'accès à l'emploi : l'objectif est de faire bénéficier chaque demandeur d'emploi handicapé d'un accompagnement par le réseau des Cap Emploi en instituant le réseau comme guichet unique des employeurs publics et privés ;
  2. Amplifier l'accès à la formation : la confédération propose d'intégrer les Cap Emploi dans les politiques concertées entre l'Etat et les conseils régionaux. Elle espère aussi être reconnue comme observatoire des métiers et des formations liés au reclassement professionnel des personnes handicapées.
  3. Sécuriser les parcours professionnels : cet axe comprend la mise en oeuvre du droit à la compensation du handicap pour la formation, l'accès et le maintien dans l'emploi, ainsi que l'extension des accords nationaux interprofessionnels sur la partie fonds sécurisés des parcours professionnels ;
  4. Mesures institutionnelles : la confédération propose sa reconnaissance en tant qu'instance représentative des organismes de placements spécialisés, la reconnaissance des Cap Emploi comme service public de l'emploi régional non soumis à la procédure des marchés.

Prolongement de la loi du 28 juillet 2011 pour le développement de l'alternance et la sécurisation des parcours professionnels, Cheops est le fruit de l'union des réseaux Unith et Ohé Prométhée intervenue le 23 novembre 2011. La confédération regroupe 107 structures associatives régionales.

Partager cet article
Repost0
30 janvier 2012 1 30 /01 /janvier /2012 09:27
 

PRESIDENTIELLE :

 

Accessibilité, emploi, ressources: les associations de personnes handicapées sont entrées dans la campagne électorale pour exiger des candidats des engagements fermes, bien décidées à ne pas être les oubliées du prochain quinquennat. Le 26 janvier 2012, l'Association des paralysés de France (APF) compte faire la tournée des QG de campagne des candidats pour leur offrir un fauteuil roulant siglé du logo de chaque parti politique.

"Nous leur remettrons notre pacte 2012 et le lendemain de la clôture des inscriptions aux élections, on leur demandera de s'engager dans une lettre officielle", explique le président de l'association Jean-Marie Barbier.
Il faut qu'ils se prononcent "extrêmement clairement dans la construction d'une société qui soit 'inclusive' pour tous, pas simplement pour le handicap" mais aussi pour les personnes "âgées ou gênées par une maladie...", ajoute-t-il.

La loi du 11 février 2005 prévoit que tous les bâtiments soient accessibles à toutes les formes de handicap en 2015, un délai "non négociable" selon Nicolas Sarkozy lui-même. "Il y a eu des volontés de faire des choses, certes, mais on voit bien qu'en 2015, le délai ne sera pas respecté", affirme Arnaud de Broca, secrétaire général de la Fnath (personnes handicapées et accidentées du travail), notant que "l'on ne dispose même pas d'une cartographie pour savoir où on en est".

Selon une étude du cabinet Accèsmétrie réalisée en 2010 pour l'Apajh (jeunes handicapés), seuls 5 à 15% des bâtiments recevant du public dépendants de l'Etat ou des collectivités territoriales étaient alors aux normes.
Pour Jean-Marie Barbier, le sujet est "même complètement bloqué" car "la volonté politique n'y est pas". Un problème également pointé par la Fédération des aveugles de France, qui vient de publier un calendrier mettant en scène des candidats à la présidentielle malvoyants, guidés par des rivaux à qui ils sont obligés de faire confiance.

Non respect des quotas d'embauche et chômage important
Autre revendication portée depuis longtemps: les ressources. Si la Fnath se fécilite de la hausse de l'Allocation adultes handicapés (AAH) de 25% pour atteindre plus de 700 euros en 2012, elle rappelle que "les franchises médicales, la hausse des mutuelles" sont venues en revanche gréver le niveau de vie des personnes malades et handicapées. Le collectif d'associations "Ni pauvres ni soumis" demande un "revenu d'existence" à hauteur du Smic, soit environ 1.000 net par mois.

Autre point noir, le chômage, qui touche deux fois plus les personnes handicapées, autour de 20%. "C'est catastrophique", note Arnaud de Broca. S'ils font de mieux en mieux, les employeurs sont loin de respecter leurs obligations d'employer 6% de travailleurs handicapés. La Fnath exigera aussi de nouveau une réforme de la dépendance, enterrée cet été par le gouvernement et, comme d'autres associations, veillera à ce que les progrès en matière de scolarisation des enfants handicapés se poursuivent.

Plusieurs associations, comme la Fnath ou l'Unapei (handicap mental), rappellent -via des brochures aux élus et aux candidats- que tous les bureaux de vote devront être accessibles lors des prochaines échéances.
L'Unapei demande aussi des documents "faciles à comprendre" sur le vote et les programmes ou des bulletins de vote portant la photo des candidats.

Quant au regard de la société sur le handicap, Jean-Marie Barbier veut espérer que le film "Intouchables" et ses 18 millions de spectateurs aura fait beaucoup. "A court terme, c'est à peu près gagné", dit M. Barbier, qui souffre lui même d'un handicap. Dans sa définition la plus large (comptant les personnes âgées ou les personnes déclarant une incacité mineure), le handicap concerne sous une forme ou une autre 12 millions de personnes en France, selon l'Insee.

 

Avec l'AFP

Partager cet article
Repost0
6 décembre 2011 2 06 /12 /décembre /2011 09:23



Les technologies de l'information et de la communication se déploient progressivement en direction du handicap pour compenser les incapacités physiques, stimuler la cognition etc...
Pour autant ces "Gérontechnologies" ne sont pas (encore) un nouvel eldorado pour les industriels.

En effet ces aides techniques ont du mal à rencontrer leur public. Elles n'ont pas de circuits de distribution spécifique et passent par des revendeurs de matériel médical). Elles sont mal connues (y compris des professionnels de la gérontologie) et peu prescrites (notamment dans les plan d'aides APA : aide personnalisée d'autonomie).

Elles restent chères à l'achat pour des usagers, âgés, malades, qui hésitent à investir ("pour le peu qui me reste à vivre.").
Quelques services d'aides à domicile, des assisteurs, ont intégré ces aides techniques (à la location par exemple) dans leurs prestations.

Bracelets de géolocalisation, capteurs de mouvements, télé-alarme, vidéo-surveillance-vigilance, robots affectueux ... les gérontechnologies inquiètent aussi. L'Espace de réflexion éthique sur la maladie d'Alzheimer (EREMA) a organisé un colloque ces 2 et 3 décembre sur les questions éthiques que ces technologies soulèvent.

Les thèmes qui font toujours débat : le respect de la dignité de la personne aidée, de son consentement, de sa vie privée, de sa liberté et de sa sécurité, de la confidentialité des données recueillies.

La confiance dans ces technologies est parfois prise en défaut : autonomie des matériels (Les personnes oublient de recharger les batteries par exemple), géolocalisation défaillante, contrats abusifs...

D'aucuns peuvent craindre une recherche d'optimisation des moyens humains remplacés par des machines (vidéo-surveillance pour éviter de renforcer le personnel de nuit en EHPAD par exemple), alors que la relation, l'inter-action humaine reste irremplaçable (lorsque que l'on a géolocalisé une personne "égarée" notamment).

Le mythe de la technologie toute puissante, omnisciente, omnipotente peut faire peur mais l'on peut aussi s'en emparer pour reposer les questions :
A qui sont destinées ces technologies (personnes aidées, aidants) ?
Répondent-elles à leurs besoins concrets, quotidiens ?
Sont-elles vraiment efficaces, utiles ?
Sont-elles abordables, finançables ?

Ces questions simples vont sans doute finir par structurer le "marché" de consommateurs certes vulnérables mais qui rechercheront de plus en plus une information fiable avant d'acheter.
Nous attendons la nouvelle plateforme nationale d'informations sur les aides techniques avec analyses comparatives, estimations des coûts.
Celle de la CNSA (Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie) a fermé dans l'attente de la production des cinq CEN (Centre d'expertise nationale) sur l'habitat, la robotique, la mobilité, les technologies de la communication, et la Stimulation cognitive.

 

 

Annie de Vivie, fondatrice d'Agevillage.com

Partager cet article
Repost0
5 décembre 2011 1 05 /12 /décembre /2011 22:05
Le groupe Mornay a organisé sa troisième édition des Rendez-vous de la Solidarité. Cette année, il souhaitait aborder le thème de l'emploi des personnes handicapées psychiques, un problème encore méconnu et mal pris en charge. Explications avec Anne-Catherine Duveau, coordinatrice des activités sociales du groupe.


En quoi consistent ces Rendez-vousde la Solidarité ?

 
En matière d'action sociale, nous intervenons le plus possible en organisant des rencontres et des colloques, en particulier autour du handicap, où ils sont alors axés sur l''autonomie.
Nous avons décidé ces rendez-vous d'une demi-journée pour mieux connaître et nous faire connaître auprès de nos entreprises adhérentes (1). Nous souhaitons que ces rencontres débouchent sur du long terme, avec un accompagnement des entreprises.


De quoi traitaient les éditions précédentes ?


La première édition du Rendez-vous  de la Solidarité avait pour thème « Aider ceux qui aident », c'est-à-dire les aidants familiaux, ceux qui soutiennent un parent, un enfant, un proche dépendant, au quotidien.
Il était important d'évoquer certaines conséquences de cette lourde tâche, qui concerne plus de salariés qu'on ne croit : fatigue, absentéisme… Ce Rendez-vous a permis aux employeurs d'entrevoir des solutions, par exemple proposer des congés spécifiques ou des temps partiels, voire un aménagement du temps de travail.
La deuxième édition portait sur le handicap et l'emploi, avec des débats autour de l'intégration et du maintien dans l'emploi des personnes handicapées. Nous avions une volonté d'agir et de changer le regard des entreprises en la matière. Et cette édition 2010 a permis de mieux cerner les besoins, tant des entreprises que des personnes en situation de handicap dans leur recherche d'emploi.


Pourquoi avoir choisi de traiter du handicap psychique pour cette troisième édition ?


Actuellement, 600 000 personnes en France souffrent de troubles psychiques : bipolarité, schizophrénie, dépressions lourdes, troubles invalidants du comportement, TOC, etc. La souffrance psychique serait la première cause d'invalidité dans le monde.
Or, ce n'est pas facile pour un manager, une entreprise, d'accompagner un salarié en souffrance psychique. Car le collaborateur, comme ses collègues et son supérieur, se retrouvent confrontés à des obstacles et il est nécessaire de penser à des dispositifs de prévention et d'accompagnement.


Quelle différence d'approche avec les autres handicaps ?


Tout d'abord, le handicap psychique n'a rien à voir avec le handicap mental, qui résulte d'une insuffisance mentale. Beaucoup d'entreprises savent gérer un handicap sensoriel, recourir aux aménagements nécessaires. Pour ce qui est du handicap physique, il est désormais aussi intégré dans de nombreuses entreprises. Mais le handicap psychique est encore méconnu.
Et, si la loi de 2005 a permis d'avancer sur l'appréhension des deux premiers handicaps cités, pour le handicap psychique, tout est à faire. La prise en charge et l'impact sur la vie professionnelle sont mal perçus. D'ailleurs, pour beaucoup, emploi et handicap psychique sont incompatibles. Il faut pourtant sortir des clichés : tous les schizophrènes ne sont pas dangereux, et de nombreuses personnes souffrant de ces troubles sont aujourd'hui stabilisées grâce à un traitement médicamenteux. Quant à la dépression grave, c'est encore un tabou dans notre société.


Comment s'est déroulée cette journée ?


Plusieurs témoins sont intervenus, dont le psychiatre Bernard Pachoud, qui a défini la notion de handicap psychique avant de rappeler que le travail pour l'insertion était souvent mené par le milieu associatif.
Deux tables rondes ont ensuite permis de traiter des idées reçues et de la réalité, mais aussi d'évoquer largement la question de l'emploi.
Plusieurs choses ont été soulignées, notamment la très faible résistance au stress des personnes concernées, qui sont également sujettes à une grande fatigabilité, à cause de l'ingestion de médicaments et de la pathologie. Il est donc essentiel d'adapter l'environnement humain, mais ces troubles sont rarement linéaires et le monde de l'entreprise a du mal à s'y plier. Quant aux managers, ils oscillent entre inquiétude légitime et peur de s'immiscer dans la vie privée de leur collaborateur.
D'ailleurs, lorsque nous avons préparé ce colloque, très peu d'entreprises adhérentes ont accepté de répondre, considérant qu'il n'y avait pas ce genre de problèmes chez eux. En effet, par peur du licenciement, nombre de salariés, quand ils le peuvent, cachent leur handicap psychique.


Comment remédier à cette situation ?


Ce colloque a ouvert des pistes de travail communes. Surtout que le Dr Bachoud a souligné que ce secteur, en France, n'était pas du tout évalué et semblait surtout morcelé. Chacun fait son expérimentation dans son coin, sans partager les résultats obtenus
Mais il faut d'abord lever les préjugés, mais aussi accompagner le salarié handicapé, en particulier lorsqu'il se rend à un entretien d'embauche. La lecture du CV (qui comporte souvent des trous) est très difficile pour nombre d'entre eux et l'accompagnement quotidien d'un coach peut les aider considérablement.
D'autre part, sans lever le secret médical vis-à-vis de l'employeur, l'accès au dossier du patient par le médecin du travail et des échanges avec son médecin traitant permettraient un certain nombre d'aménagements.
Enfin, lors de la prochaine rencontre, en 2012, nous souhaitons aller encore plus loin sur ce thème du handicap et de l'emploi.

(1) Le groupe Mornay est un groupe de protection sociale. Il offre à ses clients des produits et services dans les domaines de la retraite complémentaire, de l'assurance de personnes et de l'action sociale.

  
 
Documents joints :
Compte-rendu du 3e Rendez-vous de la Solidarité
 
 
 
 
Partager cet article
Repost0
5 décembre 2011 1 05 /12 /décembre /2011 09:11

 

L'Association des paralysés de France (APF) a insisté le 2 décembre 2011 sur l'importance de la question des ressources des personnes handicapées, qu'elle juge trop faibles, regrettant qu'un rapport remis au gouvernement élude le sujet. "Ce rapport, généraliste, contient des propositions intéressantes, notamment sur l'accessibilité ou les Maisons départementales des personnes handicapées (MDPH)", écrit l'APF dans un communiqué, à propos du rapport écrit par l'ex-député UMP Jean-François Chossy rendu public le 2 décembre.

Elle cite notamment "la proposition de création d'une Agence nationale de l'accessibilité universelle", "la transformation des MDPH en maisons de l'autonomie" ou encore "la considération apportée à la vie affective et sexuelle des personnes en situation de handicap". Le rapport suggère en effet notamment de créer un cadre officiel aux assistants sexuels. "Toutefois, l'APF déplore que la question des ressources des personnes en situation de handicap soit traitée de manière aussi succincte" et "que le rapport ne propose aucune mesure concrète".

M. Chossy estime dans son rapport que la création d'un revenu à hauteur du Smic comme le réclament certaines associations est "une piste revendicative à explorer". "Mais ce qui semble plus accessible et réalisable", poursuit l'ancien élu, serait de supprimer la prise en compte du revenu du conjoint pour le calcul des aides à la personne handicapée. Il prône aussi une TVA réduite sur les équipements spécialisés.

L'Allocation adulte handicapé (AAH) est d'un peu plus de 700 euros, soit en dessous du seuil de pauvreté (environ 900 euros).

 

Avec l'AFP

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Le blog Les compagnons de vie à domicile
  • : l'association Les Compagnons de vie à Domicile est adhérente à l’UNA (Union nationale de l'aide, des soins et des services aux domiciles) chargée de nous représenter et de défendre vos et nos intérêts. La mission de service public que s’est fixée Les Compagnons de vie à Domicile consiste en l’accompagnement et l’assistance dans les tâches du quotidien des personnes âgées ou handicapées, ainsi que des personnes malades ou en difficulté passagère.
  • Contact

Abonnez-vous

Recherche

Faire un don

Il est temps de donner du mouvement à vos idées : En faisant un don de 1 €, votre présence à nos côtés est essentielle !

 

https://www.apayer.fr/compagnonsdevie

 

http://les-compagnons-de-vie-a-domicile.aiderenligne.fr/.html

Archives

Maintien à domicile

ComprendreChoisir.com