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6 juillet 2012 5 06 /07 /juillet /2012 21:34

 
« Il faut sortir du fatalisme », tonne Anne Saint-Laurent, directrice de l’action sociale de l’Agirc-Arrco, qui présentait ce matin la 3e étude nationale réalisée par ses centres de prévention, sur le thème de la mémoire. Empêcher, retarder les troubles cognitifs passent aussi par des activités physiques, des stimulations cognitives et le lien social.

© Marco Antonio Fdez - Fotolia
Identifier les troubles cognitifs précocement, à travers des test rapides et simples, et prévenir les déficiences grâce aux activités physiques et aux relations sociales. C’est, en substance, la conclusion de l’étude « Mémoire : de la plainte à l’oubli, repérer pour mieux accompagner » présentée hier par l’Agirc-Arrco. Celle-ci a été réalisée dans 7 de ses centres de prévention, à partir de 972 bilans médico-psycho-sociaux de retraités de 60 à plus de 80 ans, vivant à domicile et en bonne santé apparente. Objectif, proposer d’autres tests que ceux détectant la démence, pour « mieux accompagner, rassurer, mais aussi et surtout apprendre à modifier son comportement pour conserver une mémoire active » explique Anne Saint-Laurent, directrice de l’action sociale de l’Agirc-Arrco. « Les outils manquent pour dépister les troubles cognitifs. Il n’existe pas de tests validés et reconnus, rapides et fiables, pour cibler une population à risque de troubles cognitifs ! », regrette Arlette Parola, médecin gériatre et directrice du centre de prévention en région Paca, qui a participé au projet.

Car avant d’en arriver à ce stade, bien d’autres actions sont possibles, qui permettent justement, si ce n’est d’éviter, tout au moins de retarder l’apparition de la maladie d’Alzheimer. C’est en observant les profils de la population étudiée que les professionnels de santé, gériatres et psychologues, ont réalisés que l’un des indicateurs récurrent était le manque de lien social.

« Au-delà des facteurs de risques traditionnels largement évalués dans la littérature scientifique, l’isolement est fortement corrélé aux troubles cognitifs, tout comme d’avoir des soucis de santé, ne pas avoir de revenus suffisant pour participer à des activités collectives ou même se déplacer, qui empêchent la sociabilité » détaille Arlette Parola.

C’est donc en « étudiant un parcours de vie », qu’il est possible de « cibler les facteurs de risques, et faire de la prévention, en amont du diagnostic des pathologies. »

Pour rompre cet isolement et préserver sa mémoire, les professionnels de santé préconisent ainsi une stimulation psychologique et sociale. Mais « pas celle véhiculée par les médias. Quand les retraités viennent dans nos centres, ils ont dans la tête qu’ils doivent se mettre devant un ordinateur, faire des sudoku et des mots croisés. On leur explique l’inverse ! On travaille la mémoire en faisant du lien social, en regardant un film comme si on devait le raconter à d’autres, en faisant de nouvelles choses, en transmettant des informations... » conclue la gériatre.

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